Une des questions qui sous-tend cette oeuvre de José Acquelin est comment fait-on pour vivre? Pour lui, la réponse est liée à la poésie et à la compréhension du monde qu’elle lui permet d’atteindre, au delà du rationnel et du quantifiable, au delà du socialement attendu et socialement accepté, au delà du temps et de la lumière crue du concret.
Il y prône la tête en l’air, la recherche de soi dans la solitude et le détachement, la désobéissance aux édits et le refus des tyrannies.
Dans ces poèmes en prose qui posent plus de questions qu’ils n’y répondent, la pensée s’attarde à explorer les nécessités de la vie en société ainsi que ces conséquences, et les façons dont l’humain cherche à rester libre et différencié, libre d’explorer et de choisir ses voies.
Le poème n’est pas un remix de sons joueurs, n’est pas un rapt d’images inédites: halte à la tyrannie du spectaculaire, au despotisme du sensationnel. Le poème est le don qui nous dérobe aux spoliations organisées de chaque société. Il déverrouille l’usure, il fait périr le pourrissement, il fait voler en éclats les identités fausses. Plus ça va, plus j’acquiesce à l’inidentifiable.
José Acquelin a gagné le prix du Gouverneur Général pour ce recueil en 2014.
Référence:
Acquelin, José. Anarchie de la lumière. Les Éditions du passage, Montréal, 2014.
Autres choses:
http://www.litterature.org/recherche/ecrivains/acquelin-jose-27/
http://www.ledevoir.com/culture/livres/427140/anarchie-de-la-lumiere-jose-acquelin
http://www.lactualite.com/culture/raconte-moi-un-auteur-jose-acquelin/