
La disparition de l’Erebus et du Terror dans les froideurs de l’Arctique a exercé une grande fascination sur les fervents de l’exploration navale ainsi que sur les esprits sentimentaux qui se mettaient à la place de Lady Franklin qui avait perdu son explorateur de mari. Le roman de Dominique Fortier a été écrit avant la découverte des épaves des bateaux et on en savait moins sur l’issue de l’aventure que maintenant.
Néanmoins, ce roman historique d’une grande sensibilité nous présente une intéressante version des faits et gestes des membres de l’expédition, de l’enthousiasme du début (pas toujours partagé par le capitaine du Terror) au désespoir des mois où les navires restent pris dans la glace qui ne se dégage pas même durant les mois les plus chauds.
Le récit nous promène d’un continent à l’autre, avec la description de repas de fête ou de repas austères. Nous faisons aussi des retours dans le passé, ce qui explique mieux la vie intérieure de certains personnages dont l’extérieur bourru révèle peu de la richesse des pensées et des sentiments. Bien que nous connaissions le dénouement, je n’ai pu m’empêcher d’espérer une issue plus heureuse.
La couverture de cette édition dans la collection CODA des Éditions Also est très belle.
Référence:
Fortier, Dominique. Du bon usage des étoiles. Collection CODA. Éditions Alto, Québec, 2013 [2010].